On me demande souvent comment je choisis les sujets de cette newsletter. Question compliquée car je n’ai pas de méthode.
En général, je compte sur l’inspiration donnée par une situation, une conversation, une lecture.
Cette semaine, alors que jeudi soir, j’arrivais en extrême limite de mon délai pour trouver un sujet, je lis un post de ma collaboratrice Charlotte Duval, et instantanément j’ai le déclic.
Charlotte produit beaucoup de contenus très fouillés sur l’innovation. Elle a en particulier une série qui s’appelle “Peut-on tout innover ?”. Elle y décortique tous les types d’innovations possibles sur un même sujet. C’est passionnant. Je vous invite à la suivre.
Cette question “Peut-on tout innover ?” est intéressante et je vous propose de l’explorer pour comprendre les différents chemins qui conduisent aux innovations à succès.
Avant de commencer
L’écriture du dernier numéro (UPI#145) pour lancer l’année a été un peu laborieuse. Je n’étais pas forcément très satisfait du résultat.
C’est pourtant un des articles qui a généré le plus de retours positifs. Merci à celles et ceux qui ont interagi. Cela m’a encouragé.
Le lendemain de sa publication, dans une discussion avec un collaborateur, j’arrive enfin à mettre des mots sur une impression que j’ai depuis des mois. Une fois exprimée et partagée, la situation est limpide, il faut maintenant une solution.
Et là, comme par magie, une évidence s’impose. J’ai déjà décrit la solution dans mon article de la veille.
Je réalise alors que le cerveau fonctionne en arrière-plan de la conscience. Il m’avait proposé la solution, que je vous avais partagée, d’un problème que je n’avais pas encore verbalisé. Mon cerveau travaillait pour m’aider sans que j’en sois conscient.
C’est pourquoi il est tellement important d’écrire et de verbaliser et de ne pas tout garder pour soi.
L’innovation est infinie
Depuis la nuit des temps, l’homme innove.
Mû par sa curiosité, sa créativité, et sa fainéantise (eh oui, bon nombre d’innovations sont issues de la résolution d’un problème fatiguant ou ennuyeux), l’homme n’a de cesse d’inventer des solutions.
Certains, doués d’un esprit entrepreneurial réussissent à faire fructifier ces inventions qui deviennent alors des innovations largement utilisées.
Les innovations d’aujourd’hui seront remplacées par d’autres dans quelques années ou quelques dizaines d’années pour les plus pérennes.
La roue de l’innovation tourne indéfiniment.
Il n’y a pas d’innovations qui soit la dernière, qui soit le concept ultime que rien ne pourra remplacer.
Même les innovations anciennes qui sont toujours en usage seront un jour remplacées. Tant que nous les utilisons, cela paraît peu probable, mais pourtant cela est certain.
Edison a inventé l’ampoule à filament en 1879. On ne pouvait pas imaginer que 130 ans plus tard, cette innovation serait toujours en vigueur. Cette ampoule faisait tellement partie de nos vies, qu’on ne pouvait imaginer qu’un jour elle disparaisse. Même si elles grillaient assez souvent, on ne voyait pas par quoi les remplacer.
Inventées en 1962, les LED ont mis 40 ans à dépasser les performances des ampoules à filament. Dès lors, le sort de ces dernières était scellé. Dix ans plus tard, la Commission Européenne a mis fin à leur règne en les bannissant pour cause de consommation électrique élevée.
Au delà d’avoir remplacé les ampoules à filament sur les luminaires de nos plafonds, les LED sont partout et prennent toutes les formes pour éclairer les meubles, les enseignes ou les décorations. Plusieurs innovations technologiques ont permis de les faire évoluer pour les rendre toujours plus performantes.
Un jour pourtant, les LED seront elles aussi remplacées. Difficile à imaginer tant elles sont performantes et universelles et au final assez peu onéreuses si l’ont prend en compte leur durée de vie importante.
Partant de ce constat qu’aucune innovation ne résiste dans le temps, on peut donc en conclure qu’effectivement “on peut tout innover”.
Mais d’où vient l’innovation ?
Étonnamment, les millions d’innovations qui naissent chaque année empruntent presque toujours les mêmes chemins bien établis. Il y a paradoxalement peu d’innovation dans la façon de générer des innovations.
Si on peut tout innover, tout le monde par contre ne peut pas innover sur n’importe quel sujet et toute innovation ne peut pas arriver par n’importe quel chemin.
Analysons les différentes façons d’innover pour comprendre les limites de chacune d’entre elles. Cet article se veut délibérément pédagogique pour celles et ceux qui ne sont pas très familiers avec les processus d’innovation.
L’inventeur essaye d’innover la vie quotidienne
Le concours Lépine rassemble les meilleurs inventeurs. Mais qui sont-ils ?
Être inventeur, c’est à la fois être créatif, être passionné par la mise au point d’objets nouveaux, être débrouillard pour arriver à ses fins avec peu de moyens et enfin être persévérant.
Une invention n’est pas une innovation tant qu’elle ne trouve pas un accès au marché.
Les inventeurs dans leur très grande majorité s’attaquent aux sujets de la vie courante.
Tout au long de la journée, nous rencontrons tous des difficultés ou des gênes lors de tel ou tel geste, mais nous sommes tellement habitués à ces inconvénients que nous ne les voyons plus. L’inventeur quant à lui, a développé un sixième sens pour les identifier. Son “kiff” est de s’attaquer à un problème pour tenter de le résoudre et proposer un objet permettant de s’affranchir de cette souffrance.
L’invention typique s’apparente souvent à un gadget car l’inventeur s’attaque régulièrement à des sujets futiles, qui ne sont des problèmes que pour lui. Au concours Lépine, on peut trouver par exemple des chaussettes à poche, une caravane pour vélo ou un bagage trottinette. Même au CES, le grand salon américain de l’innovation, les inventeurs viennent avec des gadgets, comme une planche à découper munie d’un écran pour suivre sa série préférée tout en préparant le diner ou un testeur d’avocats qui s’appuie sur une numérisation du fruit.
L’inventeur est la plupart du temps multi-récidiviste. Je me souviens d’un inventeur qui un jour a débarqué dans mon bureau avec sa valise remplie de prototypes. Il souhaitait que je l’aide à identifier l’idée qui le rendrait riche.
Car c’est bien le problème de la plupart des inventeurs. Une fois le prototype fabriqué ils s’attaquent au problème suivant. Créer une entreprise, chercher des clients, vendre n’est pas la préoccupation principale de l’inventeur. Il ne sait d’ailleurs généralement pas faire et cela ne l’intéresse pas.
Il y a bien sûr quelques exceptions. Le stylo à billes (1919), le presse-purée (1931), les lentilles de contact (1948) ont par exemple été présentés au concours Lépine tout en devenant pas la suite des innovations à succès.
L’inventeur à deux solutions pour transformer son invention en innovation réussie : devenir entrepreneur et commercialiser lui-même son produit (voir paragraphe suivant) ou vendre son brevet à un industriel.
Vous l’aurez compris, l’inventeur seul dans son garage sait peut-être tout inventer pour la vie courante, mais aura beaucoup de difficultés à tout innover tant l’invention est souvent bien loin du marché et du succès.
L’entrepreneur cherche à transformer son innovation en succès
L’entrepreneur qui a une idée innovante pourrait s’apparenter à l’inventeur au début, mais il n’en est rien.
Avant même de passer des nuits à finaliser son prototype, le bon entrepreneur s’intéresse aux futurs clients. Il cherche à valider ses intuitions en parlant à sa cible. Il entame le tour de ses connaissances pour rassembler le premier capital. Au lieu d’essayer de faire un produit parfait, il cherche comment simplifier au maximum pour pouvoir rapidement lancer son innovation et avoir les premier retours du marché. Dès que la traction devient visible, il fait le tour de quelques business-angels pour lever assez de fonds pour accélérer.
Il n’y a pas d’âge pour entreprendre.
Beaucoup décident d’entreprendre à la sortie des études. Les projets à ce stade s’apparentent beaucoup à ceux des inventeurs. N’ayant aucune expérience du travail, les jeunes ont tendance à chercher à résoudre les problèmes de la vie qu’ils connaissent au quotidien dans la vraie vie ou la vie numérique. Beaucoup échouent ou s’arrêtent en cours de route, car comme pour les inventeurs, ces projets relèvent souvent plus du gadget que de l’innovation utile.
Les études montrent que l’âge le plus propice pour réussir dans l’entrepreneuriat innovant se situe entre 35 et 45 ans. Ceci s’explique simplement. Après une dizaine d’années passées à travailler dans un secteur donné, celui qui a un esprit entrepreneurial a pu détecter bon nombre de problèmes sur un marché qu’il connaît bien et dont il comprend le fonctionnement. Il est alors mûr pour lancer une innovation qui ne soit pas un simple gadget. Sa connaissance d’un écosystème, son réseau, sa crédibilité dans le domaine sont de véritables atouts pour réussir.
L’entrepreneur ne peut certainement pas “tout innover”, mais il peut plus facilement innover dans tous les aspects d’un domaine qu’il maîtrise pour y avoir travaillé plusieurs années.
La PME innove par opportunité
Il y a très peu de PME innovantes au sens d’entreprises dotées d’un vrai service innovation et d’une stratégie qui repose essentiellement sur une trajectoire d’innovation.
La plupart des PME innovent par opportunité et donc à un rythme non régulier. Les opportunités sont nombreuses et variées : l’idée d’un dirigeant ou d’un salarié qui en a marre d’être confronté à un problème récurrent, la demande pressante d’un client pour trouver une solution, une circonstance extérieure subie comme l’apparition d’une nouvelle norme ou une nouvelle loi, ou parfois une nécessité économique qui oblige à se réinventer.
Cette approche opportuniste de l’innovation ne permet pas d’accumuler de l’expérience et de se construire une méthodologie efficace.
Au final, l’approche de l’innovation dans une PME ressemble à celle développée par un entrepreneur expérimenté qui crée une startup. L’avantage toutefois à être déjà une PME constituée par rapport à une entreprise en création est la plus grande disponibilité des ressources et des moyens humains et financiers.
Une PME peut innover dans son domaine mais en l’absence de process établi, ses limites et ses difficultés seront fortement dépendantes de la vision et de la compétence du dirigeant ou de la personne qu’il nommera pour conduire le projet.
La grande entreprise innove en suivant une planification
Au-delà de la limite des 250 salariés, les entreprises ne sont plus considérées comme des PME. Elles sont toutefois loin de toutes se comporter de la même façon. Dans cette catégorie, on distingue encore les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) et les très grandes entreprises souvent appelées les multinationales.
Par simplification, on peut considérer que sauf exception, les ETI se comportent soit comme des grosses PME soit comme des petites multinationales.
Ces très grandes entreprises ont une approche de l’innovation très différentes des PME. Pour une grande entreprise, l’innovation relève de la stratégie et recouvre des enjeux très importants de pérennité à moyen et long terme.
La taille de ces entreprises, les capitaux immobilisés en investissement lourds et leurs organisations assez rigides limitent leur agilité. Les virages à prendre face à l’apparition de technologies et face aux retournements de marché sont difficiles s’ils n’ont pas pu être anticipés. Les exemples célèbres de Kodack qui n’a pas su gérer l’apparition de la photo numérique ou de Nokia qui n’a pas su s’adapter au smartphone sont avant tout des échecs stratégiques.
Les grandes entreprises consacrent de très gros moyens à l’innovation, en commençant souvent, contrairement aux PME, au stade de la recherche quasi fondamentale. Elles possèdent des compétences qui n’ont rien à envier aux meilleurs laboratoires publics. On pourrait donc penser qu’avec de tels moyens, innover est facile. Or il n’en est rien.
Piloter des équipes importantes de R&D ou d’innovation demande de clarifier la vision, d’en déduire une stratégie, de structurer une organisation et des process et de faire des choix. Malheureusement ces contraintes évidentes sont aussi des freins car l’innovation est peu friande de l’organisation structurée et pilotée.
Au final, les grandes entreprises ne sont en général vraiment efficaces que pour produire des innovations incrémentales, c’est-à-dire des améliorations successives d’un même concept. Le résultat peut être très impressionnant et les avancées très significatives. L’optimisation des performances et la réduction des coûts qui résultent de ces innovations permettent de donner accès à ces biens à une grande majorité. Ce sont par exemple les innovations continues depuis des dizaines d’années dans le domaine des microprocesseurs qui ont permis les formidables progrès des ordinateurs ou des téléphones portables.
Les grandes entreprises les plus conscientes de leurs propres limites mettent en place des solutions pour exploiter des innovations de rupture et continuer à faire la course en tête. Parmi celles-ci figurent le rachat de startups qui permet de s’offrir immédiatement une innovation qui a fait ses preuves, ou la coopération avec les laboratoires pour résoudre des problèmes plus fondamentaux. Certaines entreprises essayent aussi d’extraire leur équipe innovation de l’entreprise en les plaçant par exemple dans un incubateur pour qu’elle retrouve une plus grande liberté d’action et une meilleure agilité. Pour trouver des solutions à des problèmes plus spécifiques sur des sujets qu’elles maîtrisent mal, les grandes entreprises émettent des appels à résolution de problèmes, démarche connue sous le nom d’innovation ouverte.
Dépasser les limites de l’innovation inhérentes aux grandes entreprises passe par la coopération sous une forme ou un autres avec des acteurs complémentaires ayant moins de moyens mais plus de compétences et d’agilité.
Le chercheur innove au gré de sa quête de savoir
Les entreprises comprennent souvent mal le monde de la recherche qu’elles connaissent peu.
Les entreprises lorsqu’elles font de la recherche essayent de résoudre un problème dans un but précis de concevoir un nouveau produit pour satisfaire un besoin client. La recherche est dite orientée vers un but utilitaire. On parle alors de recherche appliquée.
Les chercheurs ont une toute autre approche. Ils cherchent à comprendre les phénomènes non encore expliqués. La seule motivation d’un chercheur est de faire avancer la connaissance. Chercher, comprendre, et expliquer dans des publications, tel est le travail du chercheur.
Tant d’innovations de notre quotidien n’existeraient pas sans cette envie de comprendre des chercheurs. En 1917, Albert Einstein propose la théorie de l’émission stimulée, dans laquelle un électron a un état d’énergie supérieure à son état fondamental émet un photon lorsqu’il est excité par un autre photon, ouvrant la voie à une amplification de la lumière. Pendant 50 ans, les chercheurs n’auront de cesse d’essayer de vérifier expérimentalement cette théorie pour valider son bien-fondé. En 1960, Théodore Maiman réalise pour la première fois une émission laser qui confirme la théorie d’Enstein. La connaissance a avancé mais vient d’offrir à l’humanité une innovation majeure qui va révolutionner nombre de secteurs d’activité comme l’écoute de la musique, le soudage, la métrologie, les spectacles nocturnes ou la médecine.
Les innovations aussi impactantes dans tant de domaines sont assez rares. Aucun autre des chemins de l’innovation décrits dans les paragraphes précédents n’auraient permis d’y parvenir. Seule la recherche peut produire de telles avancées.
Quels autres chemins pour l’innovation ?
Il existe encore quelques autres chemins d’apparition de l’innovation beaucoup plus marginaux mais néanmoins à l’origine d’innovations importantes :
l’innovation accidentelle : des découvertes importantes ont été faites à l’occasion de travaux ayant d’autres finalités et suite à des erreurs ou des accidents. La pénicilline, le téflon, le post-it font partie de ces innovations dues au hasard.
l’innovation sociale : dans le domaine social, les grandes innovations ne sont pas l’œuvre d’un seul homme ou d’une entreprise, mais émergent d’un travail communautaire effectué par des associations ou des mouvements citoyens. Celles-ci conduisent à des changements importants et collectifs et ne peuvent donc émerger que de la base militante.
l’innovation systémique : lorsqu’il s’agit de changer complètement un fonctionnement écosystémique largement établi, il y a une forme d’impuissance des entreprises puisqu’aucune d’elles n’a la main sur le système. Seuls les gouvernements ont le pouvoir de changer un écosystème en jouant sur la règlementation. Une fois la nouvelle loi annoncée, les entreprises doivent innover pour retrouver leur place dans le nouvel écosystème. C’est ce qui se passe par exemple en ce moment avec les lois européennes interdisant les moteurs thermiques à partir de 2025.
L’innovation a besoin de tout le monde
Peut-on tout innover ? Certainement mais collectivement. Aucune personne, aucune organisation, aucun laboratoire ne peut tout innover seul.
Pour chaque sujet, pour chaque domaine, il existe une approche plus favorable pour innover et réussir.
L’échec dans un processus d’innovation peut assez souvent être expliqué par une mauvaise approche du chemin à suivre. Beaucoup d’entrepreneurs agissent comme des inventeurs. Beaucoup de grands comptes veulent innover comme des startups. Beaucoup de PME essayent d’imiter les grandes entreprises pour innover. Toutes ces approches ne peuvent que mal finir.
Avant de se lancer, il est recommandé de s’assoir et d’envisager ses chances de réussir son innovation. En choisissant le bon chemin, les chances sont fortement accrues.
Pour ajouter une dernière nuance, le potentiel d’innover est démultiplié lorsqu’on comprend que l’innovation n’est pas que dans le produit, mais comme l’explique Charlotte, réside dans de nombreux axes dont le modèle d’affaires, le procédé, le marketing et bien d’autres.
On peut donc non seulement tout innover, mais aussi tout innover de plusieurs manières.
L’innovation a encore de beaux jours devant elle. Prenez du plaisir à la pratiquer.
La minute d’informations
Je me permets de partager ici des informations ou activités sans liens obligatoires avec le thème de l’article, mais dans lesquelles je suis impliqué.
Le West Data Festival est de retour les 11, 12, 13 mars 2025 à l’Espace Mayenne de Laval pour sa 7ème édition !
Lancé en 2019 par Laval Mayenne Technopole, cet événement s’impose comme le rendez-vous incontournable de l’IA et de la gestion des données dans l’Ouest.
Cette année, le festival lance les prix “Femmes de l’IA” pour récompenser et mettre en lumière les contributions des femmes dans un secteur en pleine expansion tel que l’intelligence artificielle.
Cette action vise à promouvoir la diversité et l’égalité dans les métiers technologiques et aussi à sensibiliser les jeunes générations aux opportunités considérables de ce domaine pour les jeunes filles et à l’importance de leur implication pour garantir une IA éthique et inclusive. Les lauréates seront annoncées et mises à l’honneur lors du West Data Festival 2025, devant un public composé d’experts, de jeunes générations et de passionnés de l’IA.
Deux prix seront décernés
Prix Femme d’entreprise : Destiné à une entrepreneure ou salariée ayant contribué à des projets significatifs en IA au sein d’une organisation.
Prix Femme de la recherche : Destiné à une chercheuse ou doctorante ayant mené des travaux de recherche marquants dans le domaine de l’IA.
Soumettez votre candidature avant le 28 février 2025.
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Merci Christian pour ce témoignage toujours aussi innovant ;-)