Votre Newsletter est de retour.
J’espère que vous avez passé un temps d’été régénérant !
L’innovation, l’entrepreneuriat et la créativité peuvent sans doute s’apprendre dans les livres. Cependant ces concepts se comprennent mieux en décortiquant des histoires remarquables de celles et ceux qui les pratiquent.
En observant les réussites ou les échecs, et en cherchant les facteurs déterminants qui les ont provoqués, on peut en déduire des principes qui deviennent ensuite des inspirations pour sa propre action.
Les exemples donnés dans les livres sont souvent ceux des GAFAM ou des grandes entreprises mondialement connus. Ceux-ci tout aussi inspirants soient-ils, peuvent apparaître inaccessibles car il est facile de croire qu’ils sont le résultat des moyens financiers ou de la concentration des talents bien sûr indisponibles dans les petites entreprises.
Je vous partage ici une analyse qu’on peut tirer de deux histoires beaucoup plus modestes dont j’ai pris connaissance cet été : celle du designer et artiste néerlandais Robin Stam et celle des britanniques Angel et Dick Strawbridge. Il y a de fortes chances que vous ne les connaissiez pas même si ce ne sont maintenant plus des anonymes, mais leurs histoires peuvent nous inspirer car il est possible de s’identifier à eux.
Un Pas dans l’Inconnu a déjà séduit 900 abonnés, généré plus de 100 000 lectures d’articles, 250 000 vues sur Linkedin et plus de 1250 commentaires positifs et souvent enthousiastes. Vous n’êtes pas encore abonné, prenez 3 secondes pour le faire ! Merci d’avance.
J’ai découvert pour vous
Quelques découvertes de l’été :
les épisodes du podcast de Matthieu Stefani “Génération Do It Yourself” sont très longs, mais sont absolument passionnants. La durée permet justement de creuser les sujets et de comprendre en profondeur la pensée des invités (entrepreneurs, sportifs, aventuriers, etc…). Je recommande aujourd’hui l’épisode 253 avec David Laroche. Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, David Laroche est celui qui a fait le TEDx francophone le plus vu (4,3 millions de vues), et est aujourd’hui à 33 ans à la tête d’une entreprise de coaching florissante. Découvrez en écoutant son histoire, comment il est possible de transformer sa vie et de passer du statut d’adolescent complexé à celui de coach charismatique internationalement connu.
la croissance de leur business est recherchée par nombre d’entrepreneurs. Matt Gray propose un “thread” Twitter où il identifie 13 outils “nocode” de croissance. Ça doit marcher, car en 3 ans et demi, il a généré 9M$ de chiffre d’affaires tout seul.
il est beaucoup question d’énergie en ce moment. L’humanité est en quête d’une énergie propre, abondante et pas chère. Parmi toutes les pistes étudiées, la fusion nucléaire fait figure de Graal. En 1986, déjà fasciné par cette perspective, je voulais travailler sur le sujet. Après une visite au JET, le laboratoire le plus en pointe sur le sujet à l’époque, j’y ai renoncé, car j’ai compris que je n’en verrai pas la concrétisation avant ma retraite. Ma prédiction fut bonne, même si la recherche a progressé. Monsieur Bidouille est un youtubeur vulgarisateur. Après sa visite à ITER, le laboratoire en construction depuis plus de dix ans à Cadarache, il nous présente une très belle vidéo pédagogique sur le sujet de la fusion et de ses progrès. Pour celles et ceux qui sont curieux mais ne sont pas physiciens, cette vidéo est un excellent moyen de comprendre cette technologie et ses enjeux.
Un peu de storytelling pour commencer
Quel est l’élément figuratif identique présent sur les 7 billets de banque en Euro ? Qui peut répondre sans regarder ?
Robin Stam est un designer néerlandais. En attendant l’addition après avoir mangé une pizza, il pense comme souvent depuis quelque temps au design d’une monnaie. Il est fasciné par un travail de cette ampleur. Il a étudié de près le design des billets euro et il connait les ponts dessinés par le graphiste autrichien Rober Kalina pour représenter la coopération entre les peuples européens.
Il regarde pour la énième fois le billet de 20 euros qu’il tient en main et une idée lui vient alors. Et si ces ponts imaginaires devenaient réels ? Et si quelqu’un les construisait quelque part ? “Ce serait drôle.” pense-t-il.
En 2010, il contacte la mairie de sa ville natale Spijkenisse pour soumettre son idée. Il découvre alors qu’un nouveau lotissement est en construction sur un terrain entouré de canaux. La municipalité se saisit du projet et après l’autorisation de la Banque Centrale Européenne, les ponts sont construits et mis en service en 2014. Pour découvrir le résultat, vous pouvez regarder cette vidéo.
Dick Strawbridge est un homme aux mille vies. Militaire pendant 20 ans, cet irlandais du Nord devient consultant pour une multinationale avant d’embrasser une carrière d’animateur TV. En 2010, il fait la rencontre d’Angel Adoree, une comptable atypique amoureuse du vintage, entrepreneuse à la tête d’un salon de thé florissant dans l’est de Londres. C’est le coup de foudre.
En début 2015, après la naissance de leurs deux enfants, ils décident de changer de vie. Ils achètent le château de la Motte Husson à Martigné-sur-Mayenne et se lancent dans la folle aventure d’en faire un lieu d’accueil évènementiel. Ils en profitent pour filmer leur périple qui devient une émission de téléréalité culte au Royaume-Uni, puis plus généralement dans les pays anglophones.
Ces histoires n’ont bien sûr pas la prétention de nous enseigner tout ce qu’il faut savoir sur l’entrepreneuriat ou l’innovation. Il est utile de prendre ce qu’elles donnent, et elles donnent déjà beaucoup !
Une équipe sans compromis
Quand on regarde “Escape to the Château”, la série qui met en scène Dick et Angel dans les péripéties de la rénovation de leur château et l’organisation de mariages hors du commun, on est frappé par la complémentarité de ce couple.
Angel visualise le potentiel de chaque pièce, imagine un décor particulier, une mise en scène du mobilier et des objets les plus extravagants qu’elle chine partout.
Dans les premiers mois de leur installation, alors que le château est à peine habitable, Angel veut aménager une pièce de jeu pour ses jeunes enfants. Elle imagine un grand toboggan autour d’une tour inspirée d’une des tours du château. Toutes affaires cessantes, Dick se met en quatre pour réaliser ce projet avec le matériel qu’il a sous la main.
Dick, fort de son éducation campagnarde et de ses études d’ingénieur apporte sa connaissance des techniques et de la nature pour proposer et réaliser des projets farfelus à l’image de “l’ascenseur-tube” dans la tour.
Dick et Angel, ne sont pas seulement complémentaires techniquement, ils ont aussi des caractères différents. Dick est plutôt analytique, il anticipe et envisage les possibles échecs, pour trouver des solutions alternatives. Angel est intuitive et sensible. Elle réagit émotionnellement à ce qui l’entoure, absorbe les influences et synthétise tout cela dans une création unique. Cela provoque parfois des divergences de point de vue qu’il faut trancher car ils sont embarqués dans le même projet.
Dick explique clairement qu’”ils ne font jamais de compromis car le compromis est médiocrité”. Beaucoup d’équipes complémentaires et donc composées d’éléments différents, font des compromis lorsqu’elles sont confrontées à une situation où les points de vue divergent. Le compromis est pourtant souvent la plus mauvaise solution. En prenant un peu de deux idées opposées, le compromis crée un monstre sans âme qui n’a aucune force.
Une après-midi d’hiver, Dick entreprend une taille sévère des sycomores qui mènent au château. En faisant cela, il prépare l’avenir. Lorsqu’Angel découvre le résultat, elle est horrifiée car elle comptait sur l’ombre pour abriter les invités des noces de l’été. Il est clair que pour un tel projet, un compromis ne mène à rien : couper la moitié des branches, couper les branches d’un arbre sur deux, …!!!
Plutôt qu’un compromis, une discussion posée et argumentée et une confiance et un respect mutuels permettent de prendre partie et choisir une des deux solutions. La décision est grandement facilitée, si des domaines de compétences et de responsabilités ont été préalablement clairement définis. des choix forts peuvent alors être faits.
Sur ce thème, voir UPI#24
Oui au pas dans l’inconnu
Construire les ponts figurants sur les billets de banque ! Déménager de son pays, acheter un château en ruine pour le transformer en business florissant !
Qui n’a pas eu, voire n’a pas souvent des idées farfelues comme cela ?
L’idée ne vaut rien, si elle ne sort pas de la tête de celui qui y pense.
La réussite passe par la mise en œuvre des idées.
La mise en œuvre des idées passe par une première action simple. Aller voir la mairie pour Robin, ou une agence immobilière pour Dick et Angel.
Une première action simple passe par une décision.
Au delà de cette première action qui met en mouvement, il va falloir construire les opportunités, élaborer un plan, trouver des alliés et des moyens pour mettre en œuvre un projet cohérent, et ainsi réussir quelque chose que d’autres jugeront génial, extraordinaire ou inspirant.
Rien de grand ne peut advenir sans ce premier petit pas dans l’inconnu.
Rien ne se construit autrement que pas à pas.
Sur ce thème voir UPI#1
Cela va marcher
Les innovations, les grands projets farfelus sont par définition des projets dont on ne peut savoir à l’avance s’ils vont marcher.
Toutes celles et ceux qui ont besoin d’avoir à l’avance la certitude que cela va marcher, vont rester sur le pas de la porte de l’inconnu et ne jamais connaître l’excitation d’avoir fait quelque chose d’extraordinaire.
Le conseil municipal qui accueille avec enthousiasme la proposition de Robin ne conditionne pas sa décision au fait que cela ne doit pas coûter plus cher que des ponts ordinaires, car il pense que la réussite du projet amènera à la petite ville une visibilité et les retombées qui vont avec.
Dans une interview1, Dick partage sa philosophie : tout essayer, car tout va marcher (“Everything is going to work out”). Il considère que l’échec ne fait pas partie de son histoire. Il a une confiance inébranlable qu’il peut tout faire.
Cette philosophie qui peut sembler prétentieuse, réside dans une confiance en son propre génie, en sa capacité à trouver des solutions pour résoudre les difficultés qui surgiront immanquablement.
La confiance est bâtie progressivement et résulte d’un nombre incalculable de petits pas accumulés depuis l’enfance. Chaque défi réalisé, chaque pas dans l’inconnu accompli, produit de l’expérience et génère de la confiance. C’est pourquoi, il est si important de laisser les enfants faire leur propres expériences et ne pas les surprotéger.
Sans optimisme, sans croyance que tout peut marcher, il est quasi impossible de se lancer dans des défis jugés farfelus.
Sur ce thème voir UPI#47
Business et sens commun
Un projet farfelu pour aboutir demande de s’appuyer sur deux jambes de force : le sens du business et le bon sens.
Quand Robin décide de chercher à concrétiser son projet des ponts imaginaires, il aurait pu vouloir construire des ponts grandioses enjambant des fleuves. Il comprend pourtant que n’ayant aucune légitimité, aucun pouvoir et aucune fortune, il risque de s’épuiser toute sa vie à la recherche d’un objectif qui ne servirait que son ego. Le bon sens lui dicte de dimensionner son projet à une échelle réaliste quoique déjà significative. Les ponts sur le canal lui offrent la bonne opportunité à la bonne échelle.
Fort de leur expérience réussie, Dick et Angel ont lancé une nouvelle émission “Escape to the Château DIY”, où ils interviennent en pompier pour aider d’autres châtelains qui n’arrivent pas à s’en sortir. Dick témoigne que leur mission est alors d’”ajouter le sens du business et le bon sens au rêve des gens, tout en leur enlevant toute naïveté”.
Il ne suffit d’une idée farfelue, de confiance en soi et d’un brin de folie pour réussir. La réalité (les lois de la physique, les lois du marché, le fonctionnement des médias) a la tête dure et ne s’incline pas facilement face à la persévérance de l’entrepreneur.
Pendant ses 20 ans à l’armée et ses 10 ans comme animateur TV, Dick a appris à s’adapter à toutes les situations et à maîtriser les médias. Angel a créé un premier business et a même été lauréate de Dragon’s Den, une émission où les entrepreneurs pitchent leurs projets à des investisseurs (dont “Qui veut être mon associé” s’est inspirée).
Cette expérience patiemment construite donne à Dick et Angel la bonne dose de sens du business et de bon sens qui leur permet de réussir un projet audacieux.
Il n’est pas rare de rencontrer des entrepreneurs trop naïfs qui ignorant tout des règles du business et disposant d’un bon sens peu aiguisé veulent se lancer parce qu’ils ont eu une idée ! Loin de les décourager, je leur recommande vivement d’être accompagnés par des gens plus chevronnés pour bénéficier dès le début du sens business et du bon sens. En tant qu’incubateur, nous jouons souvent ce rôle.
Sur ce thème voir UPI#25
Célébrer l’imperfection
Il y a 7 billets et donc 7 ponts différents. Tout perfectionniste n’aurait pas toléré que les ponts devenus vrais ne soient pas 7.
Robin et le conseil municipal n’en ont pourtant construit que 6, sans doute pour des raisons budgétaires ou des contraintes géographiques. Pourtant les 7 ponts sont bien présents, puisque l’un d’eux présente deux designs, suivant qu’on le regarde d’un côté ou de l’autre. Cette imperfection permet d’atteindre l’objectif sans être rédhibitoire.
En revenant d’une visite aux Machines de l’île de Nantes, Dick inspiré par ce qu’il a vu, décide de construire un parcours sportif, dont les postes d’exercices seront inspirés par des animaux. Aussitôt dit, aussitôt fait. Il sort sa scie et le bois qu’il a sous la main et se lance dans la fabrication de machines articulées. En le voyant faire, on comprend qu’elles n’auront ni la précision, ni la finition d’œuvres abouties. Mais en quelques jours, elle sont installées et font le bonheur des enfants.
La recherche de la perfection paralyse et entrave la bonne marche des projets, mais souvent aussi décourage le perfectionniste à se lancer car il mesure la tâche tellement immense qui l’attend.
Dick et Angel partagent cette oxymore : “les choses imparfaites sont parfaites”.
Le fait que les choses soient imparfaites leur permettent d’exister (le temps, le budget, le niveau de qualification qu’il a fallu sont raisonnables). Exister les rend parfaites puisqu’elles remplissent les fonctions qu’on attend d’elles et réjouissent le cœur. Les choses parfaites demeurent des rêves inaccessibles qui finissent pas générer des frustrations.
Sur ce thème voir UPI#89
Être unique
Il n’y a qu’une ville au monde où l’on peut voir les ponts des billets de l’euro !
Dick et Angel sont en tous points des êtres uniques. On voit tout de suite qu’ils ne cherchent en rien à être conformes aux normes sociales ou à l’environnement qui les entourent. Il faut voir Angel déambuler dans le marché de Laval vêtue d’un espèce de kimono bariolé dont on se demande où elle a bien pu le trouver. Sa visite à la réputée boutique de taxidermie Deyrolle à Paris, n’est pas banale non plus !
La rénovation de leur château, le style des mariages qu’ils organisent, leur site internet, tout dans leur business reflète leur unicité. Ils ont su capter ce qui en eux est le plus extraordinaire et unique, combiner cela pour une faire une marque puissante.
Cela leur permet en plus de rester vrais avec eux-mêmes : ils ne se la racontent pas comme on dit vulgairement. Ils sont eux-mêmes et parfaitement alignés.
Nous ne sommes certes pas tous aussi excentriques et doués qu’eux, mais le succès de nos entreprises sera quand même plus facilement bâti sur nos forces qui nous différencient que sur les standards du marché que veulent souvent nous imposer les consultants médiocres.
Sur ce thème voir UPI#8
La joie
Dans une interview, Dick raconte qu’à sa première rencontre avec Angel, il a été fasciné par son sourire.
En regardant la série, il apparait de façon éclatante que la joie illumine cette famille. Le rire, le sourire, l’humour, la fête, la célébration sont omniprésents. On ressent l’amour du détail qui permet que la fête soit grandiose et laisse des souvenirs impérissables.
Pourtant, les installations sont souvent terminées tard dans la nuit, le travail à faire dans les derniers jours est immense, le stress des fournisseurs en retard est bien là, le budget est limitant. Qu’à cela ne tienne, c’est la joie et la bonne humeur qui l’emportent.
Il est déjà assez dur de travailler beaucoup pour réussir, pourquoi s’infliger en plus la peine d’être triste ou bougon !
Sur ce thème voir UPI#44
Les valeurs en conclusion
Dans une interview de Dick et Angel ont cette phrase magnifique : “Values never change, even with success” (les valeurs ne changent pas, même avec le succès).
Les valeurs qui les animent (amour, joie, optimisme, sens du service, humilité, simplicité pour n’en citer que quelques-unes) transparaissent dans tout ce qu’ils font de façon si forte qu’elles sont entraînantes. Après avoir vu quelques épisodes, on ne peut qu’avoir envie de les rencontrer et de passer une nuit au château (comme ils sont en Mayenne, j’espère avoir bientôt la chance de le faire !).
Les valeurs sont ce que nous avons de plus précieux et de plus profondément ancré en nous. Bâtir son business sur celles-ci est la meilleure façon qu’il soit solide et épanouissant !
Puissent ces exemples vous inspirer pour vos prochains pas dans l’inconnu.
Sur ce thème voir UPI#49
La minute d’informations
Je me permets de partager ici des informations ou activités sans liens obligatoires avec le thème de l’article, mais dans lesquelles je suis impliqué.
Laval Mayenne Technopole organise une Matinée de l'Innovation,
le Mardi 13 septembre 2022, de 8h à 10h, à la Maison de la Technopole
Pas de temps à perdre !
Posez-vous la question de la Propriété Intellectuelle de votre entreprise
Brevets, dessins et modèles, enveloppe Soleau, … sont des termes que vous avez forcément déjà entendu mais que vous n’êtes pas sûr·e de différencier ? Vous vous demandez si la propriété intellectuelle est à considérer comme une richesse de votre entreprise ? ou comme un bouclier de protection contre la concurrence ?
Peu importe comment vous la voyez, la propriété intellectuelle est un sujet crucial pour toutes les entreprises.
Après une intervention introductive de Jean-Luc Chesneau, Conseiller en Propriété Industrielle (CPI) et associé fondateur du cabinet Legi LC, jouons au jeu « Chrono PI », conçu par l’INPI (Institut National de la Propriété Intellectuelle) pour tester et valider nos connaissances !
Programme
Propriété Intellectuelle, de quoi l'on parle ? par Jean-Luc Chesneau, Legi LC,
Jeu Chrono PI, conçu par l'INPI, animé par Jean-Luc Chesneau et Charlotte Duval, LMT.
Prêt·e à jouer avec la PI ?
ID10T podcast by Chris Hardwick : Episode #1139 : Dick and Angel Strawbridge